Public cible: les acteurs publics et associatifs de première ligne et leurs publics: les personnes à la recherche d’un coup de main, d’une aide ou d’un conseil. Sur le plateau, 6 tables rondes, 4 conférences, une trentaine de stands et une vingtaine d’opérateurs dont Technofutur TIC, le Cetic, MPA, SocialWare, Lire et Ecrire, Bibliothèques Sans Frontières, Charlewood, l’Agence du Numérique, BeCode ou encore la Cité des Métiers, Media Animation, la Funoc ou Bpost. Rien que du beau monde. C’est le 9 décembre à Charleroi Danse.
Services d’aide aux services administratifs et bancaires en ligne
Deux grands axes pour ce premier salon de l’inclusion numérique: les services en la matière proposés aux citoyens et les dispositifs de formation et d’accompagnement pouvant amener un maximum de travailleurs associatifs et publics à la médiation numérique. Les aidants proches sont également visés dans la volonté d’ajouter une « corde » supplémentaire à leur arc. Celle d’aidant numérique. Très concrètement, la Ville de Charleroi, le CPAS et le services des aînés ENEO proposeront des aides relatives aux services en ligne : comment remplir sa déclaration fiscale, comment utiliser sa carte d’identité en ligne, accéder aux formules administratifs et aux services bancaires en ligne. L’ASBL C-prévu proposera une initiation à la tablette, au smartphone et aux PC. On pourra aussi découvrir 1,2,3 Digit l’adaptation de la plate-forme française Les Bons Clics par WeTechCare. Bpost, qui mène une enquête sur les attentes et besoins des carolos en matière de numérique, présentera ce qu’elle met en place sur Charleroi pour lutter contre la précarité numérique.
Des aidants proches aux aidants numériques
Le constat est simple. Si l’on en croit les chiffres du Baromètre de l’inclusion numérique 2020 de la Fondation Roi Baudouin et du Baromètre 2021 de maturité numérique des citoyens de l’Agence du Numérique (la co-autrice du premier rapport, Périne Brotcorne et le co-auteur du second, André Delacharlerie seront par ailleurs présents le 9 décembre pour échanger sur ces données et sur leur actualisation), le nombre de personnes en difficulté numérique à Charleroi est de 80.000 personnes. Seuls, les EPN ne sont pas en mesure d’adresser l’ensemble cette population. D’où l’idée de recourir aux proches, aux bénévoles, aux travailleurs associatif et aux fonctionnaires en jouant sur deux statuts : celui bien ancré dans les EPN de médiateur numérique. Et celui en gestation d’aidant, de relais ou encore de conseiller numérique. Si la Ville de Charleroi organisera en interne via son service formation l’accompagnement de ses fonctionnaires, elle a décidé de faire appel à du financement privé pour déléguer, essentiellement à deux opérateurs, -WeTechCare et Bibliothèques sans Frontières dont les solutions sont à découvrir sur place – l’organisation et l’opérationnalisation des formations destinées au tissu associatif Carolo. Eneo, également présent au salon, présentera les programmes de formation « aidants numériques » mis en place à l’intention de son public senior.
Des opérateurs de formation de proximité
Seront enfin présents les opérateurs de proximité de formations aux métiers du numérique. Parmi ceux-ci Technofutur Tic basé à l’aéroport de Gosselies et dans les locaux du Centre de Formation E6K situé au coeur de Charleroi, la Funoc (qui organise des formations en collaboration avec Mochelan), Charlewood ou bien encore AJMO dans le cadre du réseau Solidarcité.
Wifi urbain gratuit et de qualité
Ce premier salon de l’inclusion numérique s’inscrit aussi dans une stratégie globale d’inclusion numérique visant à installer dans un maximum d’endroits publics une connectivité de qualité. Eric Goffart, Echefin du développement numérique de la ville de Charleroi: « Nous avons un grand projet de Wifi urbain qui va se traduire par le déploiement de zones wifi gratuites dans les zones très fréquentées, notamment par les jeunes, de Charleroi. Je songe aux alentours du Parc Reine Astrid, de la Cité des Métiers, du BPS 22 ou encore de l’Esplanade de l’Eden. La Ville de Charleroi compte quelque 550 bâtiments dispersés sur tout le territoire dont une grande partie est accessible au public. C’est la cas pour la salle d’attente de l’Hôtel de ville, pour les Bibliothèques, les Maisons de jeunes, les Antennes sociales du CPAS ou les Centres sportifs. L’objectif est d’y installer du Wifi gratuit de qualité. On va commencer par les Bibliothèques, puis les Centres de troisième âge, les Maisons des jeunes et les Antennes sociales des CPAS. Toutes les écoles communales sont déjà équipées, les halls d’accueil des maisons communales annexes et de l’Hôtel de ville sont déjà couverts. »
Crédit photo Arnaud Baugnée 2020