Le plan d’inclusion numérique se voit adossé d’une large campagne de communication, le but étant de centraliser en un seul point l’ensemble des ressources existantes, et de le faire savoir. En terme de délivrable, la cartographie des acteurs de l’inclusion numérique a été mise en ligne à l’occasion du salon éponyme qui s’est tenu le 10 novembre dernier à Louvain La Neuve. De son côté en gestation, le portail des médiateurs (de l’inclusion) numérique sera présenté au prochain gouvernement. Retour aux sources et tour d’horizon avec Ariane Baré, Directrice du SPW Emploi-Formation
Du memorandum au plan
« En 2019, un premier groupe de travail s’est tenu à l’initiative du SPW Emploi-Formation. Il a réuni une grande variété de partenaires dont l’Interfédé pour les CISP, Technofutur TIC pour les EPN, le Labset pour les PMTIC, Bruxelles Formations, le Forem, la Fédération des CPAS et l’ADN. Ensemble, nous avons élaboré un memorandum qui s’est transformé, grâce au concours de la Fondation Roi Baudouin, en un véritable plan pour l’inclusion numérique. Celui-ci a été présenté aux différents cabinets et validé. »
La carte de Zeus
L’idée est de mettre en cohérence l’ensemble des actions existantes, de créer des synergies entre les acteurs de l’inclusion numérique et de visibiliser ce qui existe en terme de lieux où le citoyen peut trouver un accompagnement au numérique. Ariane Baré : » L’un des projets phare du plan est la création d’une cartographie des lieux d’inclusion numérique, réalisée à partir des besoins du terrain. Cet outil va permettre en quelques clics, à partir des besoins d’une personne, de trouver un endroit, un lieu de formation, de conseil, d’accompagnement, un accès à du matériel et/ou à une connexion Internet. » Réalisée par l’agence Zeus sous l’égide de l’ADN, sa première version a été mise en ligne à l’occasion du Salon des Acteurs de l’Inclusion Numérique. Il rassemble pour l’instant les Espaces Wallonie, les EPN, les opérateurs PMTIC et différentes ASBL actives sur le terrain de l’inclusion numérique.
FormaForm ouvert aux EPN, aux CISP et aux Espaces Wallonie
Toujours en terme d’appui et d’outillage des acteurs, un partenariat avec FormaForm qui court jusqu’en 2025 a été conclu pour 3 nouvelles catégories d’opérateurs : les animateurs EPN, les formateurs en compétences numériques de base et les agents des Espaces Wallonie. Pour mémoire, FormaForm est le fruit d’un partenariat entre le Forem, l’IFAPME et Bruxelles Formation. Le service public autonome mutualise sur sa plateforme des formations et ressources pour former les formateurs de ces institutions partenaires. Une analyse des besoins est par ailleurs en cours d’élaboration afin de permettre la mise en place d’un portail des médiateurs qui recensera et centralisera les formations, outils et tutos qui existent en matière d’inclusion numérique. Ariane Baré : » Ce portail sera un espace propice à la création d’une communauté d’aidants numériques qu’ils soient institutionnels ou citoyens. » Reste que la décision reviendra au prochain gouvernement qui se verra présenter un « cahier d’exigences ».
Le métier de médiateur numérique reconnu
Il y a le soutien, il y a aussi la reconnaissance. Les acteurs de l’inclusion numérique ont de nombreuses casquettes : formateurs, animateurs, médiateurs. « Derrière ces appellations, il n’y avait jusqu’à présent pas de véritable statut. Or ces personnes ont acquis au fil du temps des compétences, sans pouvoir les valoriser. C’est pourquoi nous avons élaboré une épreuve de validation des compétences au métier de médiateur numérique. » Réalisée en partenariat avec le consortium de validation des compétences, elle a été approuvée par les différents gouvernements francophones. Ariane Baré : « Pour l’instant, nous sommes en train d’agréer les nouveaux centres de compétence où il sera possible de passer l’épreuve. Le dispositif devrait être opérationnel fin 2023 début 2024. »
20.000 € par ci, 15.000 par là
Côté financement, un appel à projet a été lancé en septembre dernier à l’intention des structures d’accompagnement des seniors, avec à la clé une enveloppe de 20.000 €. 150 projets ont été engrangés et sont à l’analyse. Un nouvel appel à projet, pour un public encore à déterminer, sera effectué l’année prochaine. Du côté des EPN, on attend le financement d’une soixantaine de nouvelles structures avec, en parallèle, un appel à manifestation d’intérêt lancé en septembre et financé à hauteur de 15.000 € et une priorité donnée aux non lauréats du précédent appel (et aux plus rapides). Le balai des appels à projets continue…